Gérer une équipe multiculturelle exige des compétences spécifiques qui vont au-delà des connaissances techniques. En écoutant Ayouba, qui a géré des clubs Rotaract dans 10 pays d’Afrique, voici cinq qualités essentielles à retenir de notre discussion dans le Podcast by Mo’. De la gestion des différences culturelles à la création d’un environnement inclusif, explorez comment ces qualités peuvent non seulement améliorer votre leadership, mais également créer une atmosphère florissante au sein d’une équipe multiculturelle.
‘Le Podcast by Mo‘ est une série de discussions qui vise à plonger dans l’univers unique des clubs services et l’occasion de grandir mutuellement ! Si tu me suis sur Facebook ou LinkedIn, tu sais sûrement que nous avons eu le plaisir d’accueillir Ayouba Maiga, un véritable phénomène du leadership au sein du Rotaract en Afrique de l’Ouest.
Qu’on aime le personnage ou pas, il a laissé une empreinte qui force l’admiration de part ses réalisations et le respect qu’il inspire. D’après nos échanges, voici les qualités qui ont fait briller Ayouba en tant que leader dans ce domaine stimulant, selon moi.
1. Partager une vision inspirante
Transmettre une vision claire et inspirante est essentiel pour aligner les membres d’une équipe multiculturelle. Dans le 1er épisode du Podcast, Ayouba nous a expliqué que l’une des premières choses à faire lorsqu’on lead une équipe est de lui expliquer sa vision avec des termes simples et clairs.
De façon factuelle pour y arriver, il faut :
- Être soi-même convaincu par son projet ;
- Lier sa vision aux valeurs de chaque culture présente dans son équipe ;
- Etablir un plan clair à suivre ;
- Créer un sentiment d’appartenance.
Pour être un bon leader et faire adhérer son équipe à son projet, partager sa vision ne suffit pas. Il faut aussi savoir écouter.
2. Avoir l’écoute active et l’échange constructif
Écouter activement nos collaborateurs de différentes cultures encourage la compréhension mutuelle. L’astuce est de créer un espace où chacun se sent entendu et respecté. En écoutant réellement les histoires et les perspectives uniques de nos coéquipiers, nous pouvons non seulement apprendre, mais aussi créer des connexions authentiques.
Un échange ouvert où les idées et les préoccupations de chaque membre sont prises en compte, c’est bien, mais d’après Ayouba, c’est le chef qui a le dernier mot. En effet, cela peut sembler paradoxal pour une figure qui se veut fédératrice. Mais voyons ses arguments.
3. Avoir confiance en soi
Lors de nos échanges, Ayouba expliquait que ce qui a fait son succès selon lui était son caractère têtu. En effet, il écoute beaucoup avant de prendre une décision. Toutefois, il reste conscient que les conséquences de ses décisions seront du fait de sa responsabilité. En tant que leader, ayant donc une vision de tous les contours de la situation, il estime donc prendre donc la meilleure décision, même si son équipe n’est pas forcément d’accord.
Ce point a été particulièrement soulevé, car beaucoup d’auditeurs du podcast trouvaient que c’était de la dictature. Il n’a pas tout à fait tort selon moi, même si je n’aurais pas fait pareil. C’est un avis tranché qui a quand même le mérite d’être assumé. Et vous ? De quel bord êtes-vous ?
Même si Ayouba est parfois inflexible, il est aussi fin négociateur. C’est d’ailleurs un as du e-commerce au Mali.
4. Maîtriser l’art de la négociation
Ayouba nous a expliqué que dans le contexte du Rotaract, qui est du pur bénévolat, obtenir des résultats de ses membres n’était pas aisé. Encore plus quand chacun a sa sensibilité et vient d’un pays différent qui lui-même regorge de cultures différentes. Il faut donc savoir négocier, simplifier la communication et faire des concessions.
Toutefois, notre ancien Représentant Rotaract de Disctrict n’est pas surnommé Pinochet pour rien.
5. Cultiver l’engagement
En effet, gérer une équipe multiculturelle de bénévoles nécessite parfois que l’on fasse appel à leur sens de l’engagement. Et c’est là où Ayouba est vu comme quelqu’un de dur. Il est connu pour appliquer srcupuleusement les textes, même lorsqu’il s’agit de sanctions (ou surtout dois-je dire).
Je me rappelle encore de l’épisode où les clubs Rotaract qui n’étaient en règle de leurs cotisations perdaient l’opportunité de jouir de leur droit à participer aux conférences du District. Cela n’a pas plu, mais lorsqu’on s’engage, il faut tenir sa parole. Et les gens se sont conformés.
Bonus
En bonus, voici d’autres qualités qui font d’Ayouba un leader respecté.
L’autodiscipline
En effet, ce que tu demandes à ton équipe, tu dois être capable de le faire. Tes collaborateurs ne feront que s’ils te voient faire.
L’humilité et la simplicité
Être leader d’une équipe multiculutrelle, c’est aussi se faire tout petit et apprendre des autres. Ayouba est apprécié pour sa grande humulité et sa simplicité. Il y a d’ailleurs une anecdocte à ce propos dans le Podcast lors de son passage au Sénégal.
Une bonne image
L’habit ne fait pas le moine, mais permet de le reconnaître n’est-ce pas ? Avoir une image impeccable est un must lorsque vous devez gérer plus de 1700 membres selon mon invité.
Avec Ayouba comme guide, nous avons découvert que les qualités qui forment un leader brillant au sein d’une équipe multiculturelle ne sont pas seulement des compétences, mais également une mentalité. Que vous soyez au sein du Rotaract, dans un projet communautaire ou dans tout autre groupe de travail, ces qualités sont des pierres angulaires pour créer des connexions durables et transformer les différences en force.